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30 décembre 2013

Le sommeil de la Mouette

Des dix premiers mois de vie de la Mouette, son sommeil représente le plus gros point noir de mes journées et de mes nuits. Depuis toute petite, la Mouette dort peu et sa résistance à l'endormissement est surhumaine.

J'ai déjà parlé de ses hurlements quand elle était nourrisson ; mêmes si ceux ci ont radicalement diminué en intensité et en durée, ma fille est encore capable de criiiiier longtemps au moment de l'endormissement, si son besoin de contact intense n'est pas suffisamment satisfait.

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Petit récap chronologique, à postériori.

Pendant le premier mois après la naissance, La Mouette dormait beaucoup la journée, s'éveillait et hurlait en soirée dans nos bras jusque 1 à 2 h du matin, heure à laquelle elle capitulait, couchée lovée contre mon sein.

A partir du deuxième mois, les siestes de journée ont progressivement diminué de 4h à 45 min. Pour ne finalement subsister que 3 siestes de 45 min par jour. La Mouette pouvait dormir plus longtemps, mais uniquement contre moi, en écharpe ou à portée de sein. Parallèlement, les nuits se sont allongées, et à 6 semaines, elle était capable de dormir 8h d'affilée. Je ne sais pas par quelle intuition je ne criais pas victoire. J'allais en effet en remarquer, que tout ce qui tourne autour du sommeil de ma fille n'a jamais été acquis ad vitam eternam ; au contraire, il y a des hauts et des bas, des bonnes et des mauvaises surprises. Les nuits de 8h ont eu leur temps, et puis ont disparu et quelques fois réapparu à la manière d'un yo yo.

Plus que la durée de sommeil, c'est véritablement l'endormissement qui a toujours posé problème. Quelle que soit la méthode.

Il y a eu le sein, pendant des heures, pour éviter les hurlements.

Et puis quand je fut décidée d'en finir avec cette façon qui ne me convenait pas, il y eu à nouveau les hurlements. Mais accompagnés, selon la méthode de Aletha Solter. C'est à dire qu'au lieu de vouloir la faire taire par tous les moyens (par le sein, des bercements, des chansons, des kms dans la maison en la portant... ou encore des « chut !  Non ! Ça suffit ! »...), nous acceptions au contraire son besoin de pleurer et la soutenions. A tour de rôle, bien calé dans un fauteuil, notre fille dans les bras, les yeux dans les yeux, nous l'encouragions à pleurer, en lui disant « je t'écoute.. je suis là... ce que tu me dis est tres important.... ». Au bout d'un certain temps (typiquement 30 à 45 min), elle se lovait contre nous et s'endormait. Nous la posions alors délicatement dans son lit, apaisée, où elle dormait ses 45 min réglementaires, quelques fois plus. Et cela 3 fois par jour, l'endormissement du soir, selon la même méthode étant beaucoup beaucoup plus long. Le résultat visible est que la Mouette ne se réveillait plus en hurlant mais en gazouillant. Elle était ensuite beaucoup plus détendue.

Je ne sais plus exactement pourquoi j'ai arrêté cette méthode au bout de 2 mois, peut être parce que j'étais fatiguée de ses hurlements et que j'ai souvent eu la conviction que ma fille hurlait de rage dans ces moments là parce que je lui refusais le sein. Sans compter que je gardais également Perle à la maison, et que ces périodes qui nécessitaient un isolement long et beaucoup de patience, n'étaient pas si faciles....

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C'est ainsi que depuis l'âge de 6 mois environ, nous avions trouvé notre compte elle et moi en adoptant à nouveau un endormissement au sein, qui était devenu beaucoup plus rapide et gérable (de 10 à 20 min), de jour, comme de nuit.

A l'âge de 7 mois, juste avant notre départ en bateau, nous avions atteint elle et moi une sorte d'équilibre dans la gestion de son endormissement. La Mouette se réveillait encore souvent une fois la nuit, mais se rendormait vite, après avoir tété

Le problème est que depuis le début de notre voyage, lentement mais sûrement, les réveils nocturnes se sont multipliés. De un réveil par nuit nous sommes maintenant passés, et particulièrement dans les périodes de navigation, à systématiquement deux réveils par nuit, voir trois, quatre, cinq ou même six. Et il m'est alors devenu évident que la Mouette attendait de moi que je la rendorme au sein après chaque fin de cycle ou chaque réveil impromptu, alors qu'elle n'avait pas du tout besoin de manger autant de fois par nuit.

Il va sans dire qu'avoir des nuits pourrites aussi pourrites rejaillit sur tout ; l’énergie, le moral, la patience, le stress …..etc. Car de mon côté, il m'est impossible de me rendormir aussi sec, et il n'est pas rare les fois où je n'arrivais pas à me rendormir entre 2 réveils. Neuf mois à ce rythme m'ont menée dans un état de fatigue émotionnelle assez intense.

Me voyant au bout du rollmops avec cette situation, mon homme a récemment décidé que se serait lui qui se lèverait la nuit, et que la Mouette allait en finir avec cette mauvaise habitude de réclamer le sein avant le petit matin, 5h avons nous convenu entre nous. J'ai pour ma part facilement accepté de mettre des boules Quies et de le laisser gérer.

La première nuit lorsqu'il est intervenu, il y a de ça un mois, la Mouette a crié désespérément dans ses bras pendant 1h30. La nuit suivante, 1h, la troisième nuit 15 min, et la quatrième nuit elle ne s'est pas réveillée. Avait elle compris ?

Qu'il n'y aurait plus le sein, assurément . Mais pour le reste, pas vraiment... Elle s'est à nouveau réveillée, attendant qu'on la rendorme, selon de nouvelles habitudes inaugurées par mon homme : soit en la maintenant allongée dans son lit, soit en se couchant avec elle dans son lit à barreaux (hum..). Autant dire qu'elle ne gérait - et ne gère - toujours pas son endormissement !

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Actuellement toujours et encore, si on la pose dans son lit non endormie, elle crie, hurle ou sanglotte d'une manière désespérée. Jusqu'à que l'on vienne et qu'on l'endorme. On peut faire des allers retours dans sa cabine pendant facilement 1h30 : à chaque fois que l'on rentre, on lui parle, on l'apaise, elle se calme, à chaque fois que l'on en ressort, elle repart dans les tours.

Il faut dire que la Mouette dort avec sa sœur Perle qui subit donc en première ligne ces cris. Chaque soir celle-ci me demande « elle va faire une grosse colère ? ». Puis m'implore : « maman, tu peux l'endormir ma soeur ?». Alors je lui explique que non justement, je ne veux plus l'endormir. Perle rebondit : « Quand elle va grandir, elle va s'endormir toute seule ? Quand maman ? Dans un mois ? »

Oui c'est ça ma chérie, dans mes rêves les plus fous, la Mouette s'endormirait seule dans un mois …

 

PS : j'ajoute que Perle s'endormait toute seule en suçant son pouce, faisait ses nuits à 7 semaines, et ne se réveillait qu’exceptionnellement la nuit, pour des raisons telles que un 40°C de fièvre.... J'ai longtemps cru que c'était la norme...

 

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Commentaires
L
bonjour, ayant mon blog sur Canalblog (touteslesbeautesdumonde), et ayant les familles qui voyagent, je suis arrivée ici. <br /> <br /> Je pense que je peux vous aider un petit peu avec votre dernier trésor : <br /> <br /> J'ai 4 enfants, mon ainé a 15 ans (puis 3 filles), il ne s'endormait qu'au sein BB, puis la diversification alimentaire a été très difficile, hauts le coeur... je résume, aujourd'hui, il ne mange aucun fruit, aucune crudité, aucun fromage, explore tout au microscope, je me suis toujours bien demandé pourquoi il était si difficile, qu'est ce qui clochait...<br /> <br /> <br /> <br /> grâce à une cousine, je sais depuis 2 semaines quel est son problème : <br /> <br /> syndrome de DYSORALITé ALIMENTAIRE : extrême sensibilité de certaines zones de la bouche, qui rend ce comportement alimentaire si difficile qui peut s'exprimer de différentes manières; rejet de tout morceau, nausées, longueur des repas, refus de la viande, extrême sensibilité de l'enfant aux odeurs, aux gouts...ce n'est pas un problème psychologique mais physiologique.<br /> <br /> <br /> <br /> la fille de ma cousine qui a 10 ans et qui ne se nourrissait jusque 2013 qu'exclusivement de purées, petits suisses, pom potes... aucun morceau ! elle a vu pendant 10 mois une orthophoniste traitant de la dysoralité alimentaire .(retenez bien ce mot !) .Ma cousine avait cherché pendant 8 ans, (psy, orthoponiste classique...) de Nantes, elle a même été jusqu'à Necker où personne n'a su mettre le bon nom sur le bon problème. Et enfin, par miracle, cette orthophoniste qualifiée, à Nantes. <br /> <br /> Aujourd'hui, après massages dans la bouche, exercices, Jeanne, 10 ans, mange comme tout le monde, la fin d'une énorme galère familiale vous imaginez. <br /> <br /> Tapez ces termes sur Google, vous trouverez des informations, des témoignages.. Sachez que le problème est très peu connu en France, mais que apparemment, 25% des enfants sains sont touchés par ce problème alimentaire. <br /> <br /> Il y a aussi des dysoralités sensorielles... et peut-être une solution pour le sommeil de votre enfant (je vous admire de tant de résistance !), peut-être aussi un ostheopathe pourrait soulager ses craintes, tensions... mon mail si vous voulez plus d'infos (mais j'en ai pas trop, je cherche depuis 15 jours quelqu'un pour mon fils !) : marie.lacheray26@free.fr<br /> <br /> je vous souhaite bon courage pur ces soucis quotidiens qui prennent tant de place dans la vie de famille... bonne continuation,
Y
Moi, je ne sais pas quoi dire. J'attendais la fin du récit comme un conte de fées: elle va nous dire que la puce dort enfin sans ses cris et ce sera le happy - end d'une histoire dure.. dure... dure... mais pleine d'amour. Et puis non, c'est toujours la merdouille...Mais vous allez trouver le truc! Oui ! Sans le retour au sein...NON! Sans le papa recroquevillé dans le petit lit à barreau! . ça NON ! . Alors une tétine trempée dans du miel! , un nouvel essai de tétine? Ou son pouce trempé dans du miel? Bisous mes povres... yv
V
Ah La Mouette, qui a ses parents dans la peau !!!<br /> <br /> et le foulard avec l'odeur de maman, vous avez essayé ?
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